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Entrer sur le marché canadien :Avantages et risques à prendre en compte


Volkswagen, Roche, Rio Tinto, Cellcentric, Siemens Energy, Google et Amazon. Outre le fait qu'il s'agit d'entreprises de renommée mondiale, elles ont toutes en commun d'avoir récemment investi dans l'établissement ou l'expansion de leurs activités au Canada. Au cours des dernières années, des entreprises, petites et grandes, issues d'un large éventail de domaines, dont la fabrication de pointe, la production d'énergie et la technologie, ont annoncé leur intention de se développer au Canada. Pour mieux comprendre ce qui rend le Canada si attrayant pour les entreprises, DTO B2B Research & Strategies présente les principales possibilités et les principaux risques macroéconomiques à prendre en compte lorsqu'on envisage de pénétrer le marché canadien.



Stabilité de l'économie

De nombreux pays ont été confrontés à des difficultés financières au cours des dernières années en raison de nombreux événements mondiaux, la Covid-19, la guerre en Ukraine et la crise du coût de la vie. Bien que le Canada ait également été confronté à ces difficultés, il est parvenu à se classer parmi les cinq pays du G7 (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni, États-Unis) qui ont connu la plus forte croissance économique et parmi les 15 plus grandes économies du monde. En 2023, le Canada sera la 9e économie mondiale en termes de produit intérieur brut (PIB). L'économie canadienne a prouvé sa résilience malgré les périodes difficiles. C'est vrai aujourd'hui, mais aussi dans le passé. La crise financière mondiale de 2008, qui s'est traduite par des faillites bancaires, des renflouements et une grave récession dans certains pays, a été jugée moins grave au Canada. À l'époque, le système bancaire canadien a été salué pour sa capacité à résister à une récession aussi importante que celle de ses homologues américains, anglais et européens (bien que les critiques soutiennent que c'est cette nature conservatrice qui empêche également une croissance accélérée). La résilience et la stabilité de l'économie canadienne sont l'une des raisons principales pour lesquelles le Canada est un choix de premier ordre pour les entreprises émergentes et en expansion. Une économie stable, avec un taux d'emploi constant, signifie que les entreprises peuvent compter sur des activités et des coûts opérationnels relativement constants, ainsi que l'accès à une population de consommateurs stable, qui reste constante dans les périodes difficiles comme dans les périodes de prospérité.



Une main-d'œuvre qualifiée

Le Canada est en tête des pays du G7 pour le niveau d'éducation : 57,5 % des Canadiens en âge de travailler sont titulaires d'un diplôme d'études postsecondaires et 32,9 % sont titulaires d’un baccalauréat ou un diplôme plus élevé - un chiffre qui continue d'augmenter. Bien que les Canadiens soient titulaires de diplômes dans un large éventail de domaines, le plus grand nombre de diplômés récents des établissements canadiens sont issus de programmes de commerce, de sciences sociales et de santé. D'un point de vue économique, il y a de nombreux avantages à avoir une population instruite. Les taux de chômage des personnes titulaires d'un diplôme postsecondaire sont systématiquement inférieurs à ceux des personnes qui n'en ont pas. Un niveau d'éducation plus élevé est également susceptible de se traduire par un revenu plus élevé. Enfin, l'éducation peut également accroître la sécurité de l'emploi, même pendant les périodes économiques difficiles.




Au niveau individuel, des niveaux plus élevés d'emplois stables et de salaires plus élevés permettent une plus grande sécurité financière et des résultats positifs en matière de santé pour les travailleurs, leurs familles et les générations futures. Dans une perspective plus large, les pays dont la population est instruite peuvent favoriser la croissance économique. En bref, les entreprises peuvent réellement bénéficier d'une population instruite comme celle du Canada. Les entreprises peuvent ainsi accéder à un vivier compétitif de travailleurs hautement qualifiés et, dans le même temps, anticiper une clientèle relativement stable disposant d'un revenu disponible. Bien que les salaires élevés puissent également constituer un inconvénient pour certaines entreprises, la main-d'œuvre canadienne est de plus en plus considérée comme une alternative attrayante, en partie en raison d'un vivier de talents compétitif avec des attentes salariales moins élevées dans des domaines clés. Par exemple, le salaire moyen des employés américains de la technologie est environ 40 % plus élevé que celui des employés canadiens dans le domaine des technologies. À part de l'éducation, la population canadienne est une fois de plus un chef de file dans un autre domaine important : la croissance démographique. De 2016 à 2021, le Canada a atteint le taux de croissance démographique le plus élevé parmi les pays du G7. Pendant cette période, le taux de croissance démographique du Canada (5,2 %) a été près de deux fois supérieur à celui des deuxième et troisième pays les plus rapides du G7 (le Royaume-Uni à 2,9 % et les États-Unis à 2,6 %) et plus de dix fois supérieur à celui de l'ensemble de l'UE (0,5 %). Près de 60 % des immigrants récents du Canada ont été admis au titre de la catégorie économique, qui sélectionne les immigrants en fonction de leur capacité à contribuer à l'économie canadienne. Pour les entreprises du marché canadien, cela signifie que le vivier de talents hautement qualifiés est susceptible de continuer à s'élargir. Cela signifie également que la base de consommateurs locaux continuera de croître. En plus de ces effets immédiats, la croissance rapide d'une population instruite et employée a des ramifications positives plus larges sur l'économie, notamment une plus grande stabilité, une plus grande croissance et un plus grand potentiel de dépenses.



Opportunités internationales

Bien qu'un marché local solide soit important pour les entreprises, le fait de disposer d'un grand nombre d'accords commerciaux mondiaux permet d'accéder à une clientèle plus large, ainsi qu'à d'autres partenariats potentiels, tels que les fournisseurs. Le Canada a conclu 15 accords de libre-échange avec 49 pays différents, ce qui lui donne un accès simplifié à 1,5 milliard de clients potentiels et à des partenariats commerciaux à l'échelle mondiale. En outre, le Canada présente un certain nombre d'autres avantages lorsqu'il s'agit de faire des affaires internationale. Avec d'importants points d'accès terrestres, aériens et maritimes, les entreprises qui souhaitent avoir une forte présence mondiale peuvent tirer profit du marché canadien. Bien que l'anglais et le français soient les deux langues officielles du Canada, la plupart des Canadiens parlent anglais, ce qui peut être avantageux pour les entreprises et les secteurs où l'anglais est la langue des affaires. Un large éventail de langues est parlé au Canada. De nombreux Canadiens parlent le français et 18 % d'entre eux sont bilingues anglais-français. Le mandarin, le panjabi et le cantonais sont quelques-unes des langues étrangères les plus couramment parlées au Canada. En raison de la diversité de l'immigration, plus de 200 autres langues sont parlées au Canada. Cela signifie que les employés canadiens sont souvent bien préparés à travailler dans des environnements internationaux, mais cela présente également l'avantage d'offrir un soutien multilingue aux entreprises et aux investisseurs étrangers qui entrent sur le marché canadien, puisque de nombreuses banques, entreprises et parfois organisations gouvernementales offrent un soutien dans un éventail de langues étrangères.



Un environnement favorable aux entreprises

Ces dernières années, le gouvernement canadien, à tous les niveaux, a redoublé d'efforts pour encourager la croissance des entreprises et l'augmentation des investissements dans les entreprises canadiennes et internationales. Le taux de base de l'impôt sur les sociétés au Canada est compétitif et un certain nombre d'incitations fiscales sont disponibles pour soutenir le développement des entreprises. Les entreprises peuvent également bénéficier de différents niveaux de crédits d'impôt pour les technologies propres, la fabrication et la production d'électricité. Il existe une grande variété d'autres investissements dirigés ou soutenus par le gouvernement visant à élever les entreprises dans des secteurs et des groupes ciblés. Les gouvernements provinciaux et territoriaux ont également offert un soutien pour encourager la croissance des entreprises au Canada. Par exemple, en Ontario (la province la plus peuplée du Canada), le slogan "Open for Business" (‘Ouvert aux affaires’) a été utilisé par le gouvernement pour définir les politiques visant à développer l'économie et à créer des emplois dans la province. Des politiques de réduction des formalités administratives et des outils ciblés tels que des événements, des ateliers, des guides et des mesures d'incitation à l'embauche ont également été mis à disposition. Les entreprises présentes sur le marché canadien peuvent bénéficier des efforts politiques en faveur des entreprises et des opportunités de financement disponibles. Bien qu'il puisse être difficile de s'y retrouver (elles sont souvent ciblées sur des industries, des secteurs ou des groupes spécifiques), le large éventail de possibilités existantes et futures pourrait être avantageux.



Risque : pressions économiques

Jusqu'à présent, les points examinés ont largement jeté un éclairage positif sur l'entrée sur le marché canadien. Toutefois, comme pour tout autre marché, certains risques doivent être évalués. Le Canada est toujours confronté à des défis résultant des récents événements mondiaux. L'inflation reste plus élevée que prévu, le coût de la vie a augmenté et on prévoit une baisse de 1,4 % de la croissance du PIB réel en 2023. Malgré ces défis, certains indicateurs positifs doivent être pris en compte. L'inflation a baissé par rapport aux niveaux les plus élevés, le taux de chômage revient à des niveaux presque record et la forte économie d'exportation de produits de base du Canada a connu une croissance de ses revenus même en période d'inflation élevée. Pour les entreprises, étant donné que l'on peut raisonnablement s'attendre à ce que l'économie reste stable, entrer sur le marché maintenant pourrait être considéré comme une opportunité d'y entrer de plain-pied.



Risque : les barrières commerciales internes

Les provinces, les territoires et le gouvernement fédéral n’imposent pas de droits de douane sur les biens et services qui traversent les frontières intérieures. Néanmoins il existe barrières qui entravent le commerce et la mobilité de la main-d'œuvre à l'intérieur du pays. Pour les entreprises opérant sur le marché canadien, en particulier lorsque les opérations, les achats ou les ventes sont effectués entre différentes juridictions, ces barrières peuvent représenter un défi important et entraîner des coûts et des efforts inutiles. Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux du Canada reconnaissent ces obstacles. En 2017, l'Accord de libre-échange canadien (ALEC) est entré en vigueur afin de réduire et d'éliminer les obstacles à la libre circulation des personnes, des biens, des services et des investissements au Canada et d'établir un marché intérieur ouvert, efficace et stable. Depuis 2017, des améliorations ont été apportées, notamment l'harmonisation des exigences en matière d'équipements de santé et de sécurité au travail, l'alignement des réglementations en matière d'efficacité énergétique pour les appareils ménagers et un processus d'enregistrement simplifié pour certains équipements industriels. Ainsi, bien que les barrières continuent de poser des problèmes, des travaux sont en cours pour améliorer le commerce intérieur et les affaires à l'avenir. L'impact de ces barrières sur une entreprise dépend entièrement de l'entreprise elle-même. Par exemple, les entreprises qui n'exercent leurs activités que dans une seule province ou un seul territoire ne risquent pas de trouver cet obstacle rédhibitoire pour leurs activités.



Risque : la valeur du dollar canadien

Les États-Unis étant le principal partenaire commercial du Canada, le dollar canadien est le plus souvent comparé au dollar américain pour en mesurer la valeur. Bien que la valeur du dollar canadien puisse varier (notamment en fonction des prix des matières premières), elle a généralement été inférieure à celle du dollar américain, atteignant la parité ou conservant une valeur légèrement supérieure à celle du dollar américain pendant des périodes relativement courtes et à quelques occasions. Aujourd'hui, le 13 juillet 2023, 1 dollar canadien vaut 0,76 dollar américain ou 0,68 euro. Pour les entreprises opérant sur le marché canadien, cela signifie que le pouvoir d'achat des biens et services importés est plus faible. En revanche, les entreprises exportatrices peuvent estimer que la baisse de la valeur du dollar rend leurs activités plus profitables. La valeur du dollar, qu'elle soit positive ou négative, peut affecter de manière totalement différente un large éventail d'entreprises, dont le commerce de détail, le tourisme et l'hôtellerie. En fonction de l'endroit où la majorité des coûts sont encourus et de l'endroit où la majorité des bénéfices sont réalisés, la baisse de la valeur du dollar peut être une faiblesse ou une opportunité.



Qu'est-ce que cela signifie pour votre investissement ?

En fin de compte, il existe de nombreuses possibilités intéressantes et des risques calculés à prendre en considération lorsque l'on envisage de pénétrer le marché canadien. DTO B2B Research & Strategies offre à ses clients des solutions personnalisées pour répondre à leurs besoins spécifiques. Notre équipe hautement qualifiée possède une grande expertise dans un large éventail d'industries, y compris la recherche B2B, les machines, la logistique, le nettoyage et l'énergie, avec des bureaux en Amérique du Nord, en Europe et en Asie.


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Le texte a été écrit par Stephanie Kaldas